un sondeur non représentatif
Extrait d'un bien curieux article sur un bien curieux sondeur pas méconnu, dans le nouvel observateur de cette semaine
(on va interroger madame Aubenas sur ces fixeurs)
"Monsieur X, étudiant à Paris, ne veut pas rendre son nom public. Surtout pas. Il arrive au rendez-vous avec une cagoule, des lunettes noires et cette dégaine outrageusement prudente des espions dans les films sur la guerre froide. «Ce que je vais vous dire peut me coûter cher : on est tenu à la confidentialité. Secret d'Etat.» Monsieur X fait des sondages au téléphone pour un institut réputé. Cela fait longtemps, dit-il, qu'on lui raccroche au nez, et ça arrive de plus en plus souvent. Ce n'est rien. Maintenant, le problème est devenu «la nouvelle génération de sondés». Ceux-là acceptent l'entretien, mais pour jouer avec ceux qui les interrogent. Ils donnent des réponses incohérentes, volontairement. Lorsqu'on leur fait remarquer, ils ricanent avec insolence. «Oui, c'est vrai, je change d'avis toutes les deux minutes. On a le droit, non? Les politiques ne sont-ils pas payés pour ça?» Ou encore : «Vous nous manipulez depuis des années, alors nous aussi on s'y met. Vous fabriquez les questions selon vos intérêts. Nous, on fait pareil avec les réponses.» Un autre : «Vous nous avez volé notre vote en 2002, maintenant on ne va plus se laisser faire.» En être ou pas ?"
est ce que c'est amusant les tigres de papier? je sens quand même la journaliste légèrement ironique
(on va interroger madame Aubenas sur ces fixeurs)
"Monsieur X, étudiant à Paris, ne veut pas rendre son nom public. Surtout pas. Il arrive au rendez-vous avec une cagoule, des lunettes noires et cette dégaine outrageusement prudente des espions dans les films sur la guerre froide. «Ce que je vais vous dire peut me coûter cher : on est tenu à la confidentialité. Secret d'Etat.» Monsieur X fait des sondages au téléphone pour un institut réputé. Cela fait longtemps, dit-il, qu'on lui raccroche au nez, et ça arrive de plus en plus souvent. Ce n'est rien. Maintenant, le problème est devenu «la nouvelle génération de sondés». Ceux-là acceptent l'entretien, mais pour jouer avec ceux qui les interrogent. Ils donnent des réponses incohérentes, volontairement. Lorsqu'on leur fait remarquer, ils ricanent avec insolence. «Oui, c'est vrai, je change d'avis toutes les deux minutes. On a le droit, non? Les politiques ne sont-ils pas payés pour ça?» Ou encore : «Vous nous manipulez depuis des années, alors nous aussi on s'y met. Vous fabriquez les questions selon vos intérêts. Nous, on fait pareil avec les réponses.» Un autre : «Vous nous avez volé notre vote en 2002, maintenant on ne va plus se laisser faire.» En être ou pas ?"
est ce que c'est amusant les tigres de papier? je sens quand même la journaliste légèrement ironiqueLibellés : idées
posted by zèbre at 6:56 AM
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