de plus en plus loin dans l'underground
planté à paris sous le soleil exactement, en pleine chaleur, l'été meurtrier
fin prêt pour une surexposition culturelle, le bobo vire au radical coco, l'abondance d'images ne nuit pas, ou presque pas
itinéraire bis de nissim de camondo, en passant par le jeu de paume, avant los angeles à beaubourg
visite de l'hôtel particulier des Camondo, grande dynastie juive ottomane, des richesses ottomanes échouées à Paris pour dilapidation près du parc Monceau, l'héritier ne collectionne pas les timbres mais le grand mobilier pour reconstituer le petit Trianon en meublé, fantasme d'innocence, de tableau pastorale, un Marie-Antoinette et Louis XVI mélangé qui perd son fils adoré et rêve devant ses porcelaines sans sentir monter les guerres successives et le nazisme qui perdra sa famille, le tout dans un décor de rêve, Paris Match et Gala en papier glacé noir et blanc avec le drame final
visite virtuelle via les arts décoratifs
halte près de la place des Vosges, l'exposition "Poétique de la ville: Paris, signes et scénarios" pour voir la rétro Paris des cartes postales, pas endiablantes à part quelques vues surréalistes ou roman noir, il s'agit de "mettre en scène le signe", le commentaire frappe plus que les photos, comment l'imaginaire de le ville précède, succède au regard, finit par s'emmêler avec lui.
Un livre aperçu à la librairie du musée avec la jolie étudiante en art qui s'ennuyait ferme, la couverture est amusante et un peu triste, petites agonies urbaines aux éditions le bec en l'air
ou plus drôle, le grand livre rouge, Magritte et la photographie, qui traînait par là
ou encore une anthologie de la poésie d'isidore ducasse, qui s'ouvre par "faut il que je fasse des vers?", blasé isidore le chat malin
l'endroit en question plutôt pour les bouquins que pour les photos
le jeu de paume
puis fin d'après midi vers le dead end Far West, spéculation foncière pour retraités avant mécénat pas vraiment désintéressé pour nouveaux riches
critique de l'ouvrage de Mike Davis, Au delà de Blade Runner, après City of Quartz
critique du livre sur fluctuat.net
le tableau sent il le vernis, y a t'il quelque chose à sauver dans cette muséographie de week end, où avez vous ranger les avant garde d'en tout ça?
pour terminer sur deux coup d'oeil d'espoir
l'avant garde serait-ce le vieux patriarche stambouliote en arrière garde qui crée la banque, à la barbe longue et l'oeil malicieux, le sens des affaires et de leur fragilité, plutôt que de collectionner des richesses, de la nostalgie de salon et la recherche du temps perdu, il crée des écoles pour intégrer la communauté juive, se disperse on ne sait jamais, se fait oublier et aide à moderniser l'empire un peu trop tard
l'avant garde serait ce l'art du ghetto pas encore bling bling, récupéré par les producteurs ou les réhabiliteurs immobiliers pour bobos en mal d'exotisme, vecteur d'émancipation après les émeutes de Watts
L'art ne fait pas le bonheur mais il y contribue
Libellés : expositions, impressions
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